L’extension à toit plat est aujourd’hui l’une des solutions les plus appréciées pour agrandir une maison. Elle s’adapte à tous les styles et reste relativement facile à construire, vous épargnant l’ajout d’une charpente et d’une toiture classique. Vous pouvez même y installer un espace végétalisé ou un toit terrasse pour des instants de détente en hauteur. Comment trouver le parfait compromis entre robustesse et esthétique ? Vous trouverez, dans cet article, une description des matériaux envisageables pour l’extension de maison à toit plat.
Extension de maison à toit plat : l’ossature
La première étape consiste à poser la structure de votre extension.
L’extension maçonnée
Il s’agit ici de la méthode traditionnelle : les murs sont posés sur de solides fondations et constitués de briques, de parpaings ou de blocs de béton cellulaire, chaque matériaux présentant quelques avantages spécifiques.
- La brique
C’est le matériau le plus classique, en particulier dans le nord de la France. Elle se marie d’autant plus facilement aux architectures anciennes et ne nécessite pas l’ajout d’un revêtement extérieur. La brique creuse est très facile à poser et se plie à toutes les géométries. Son coefficient d’inertie thermique permet de garder la chaleur en hiver et la fraîcheur en été.
L’inconvénient principal reste son coût, puisque le mur de briques doit être doublé pour assurer l’isolation du bâtiment. - Le parpaing
Voilà le matériau idéal pour une construction ultra-rapide offrant, en outre, une résistance au gel et au feu intéressante. Il présente également de bonnes propriétés thermiques et acoustiques. Il convient cependant de parfaire son isolation, parfois en le doublant, et de veiller à bien ventiler l’extension. - Le béton cellulaire
Également appelé Thermopierre ou Siporex, il a tout pour plaire, ou presque ! Il s’agit d’une formule de béton à laquelle est ajouté un agent d’expansion pour obtenir, après cuisson, des blocs micro cellulaires, aussi solides que légers.
Ces derniers se manipulent facilement et peuvent se découper à l’aide d’une scie adaptée, afin de se conformer à la configuration de l’extension. Ils sont parfaitement ignifuges, présentent d’excellentes propriétés isolantes et absorbent les ondes électromagnétiques.
Seul bémol : la pose doit être soignée pour éviter d’éventuelles remontées d’eau par capillarité.
Le bois est sans conteste une valeur sûre. C’est donc vers ce matériau que se tourne la majorité des propriétaires pour leur projet d’agrandissement.
Une ossature en bois demande des fondations moins lourdes qu’une structure maçonnée tout en restant particulièrement robuste.
Plus que tout autre matériau, le bois s’accorde avec tous les styles architecturaux. Il apporte une note naturelle et chaleureuse à vos extérieurs. C’est un bon isolant, il est écologique (sauf peut-être s’il vient de l’autre côté de la planète) et biodégradable.
En revanche, l’extension en bois demande un minimum d’entretien et s’avère plus onéreuse qu’une extension en parpaings par exemple.
L’extension en acier
Autre possibilité, l’ossature métallique, en acier galvanisé pour éviter tout problème de rouille. Elle est rarement choisie dans nos régions, en dépit d’indéniables atouts.
L’acier est à la fois très robuste et autoporteur, offrant ainsi une flexibilité largement supérieure au bois ou à la maçonnerie en matière de design. Les pièces sont conçues en usine, ce qui diminue d’autant la durée des travaux sur site. Assemblage, boulonnage, aucun temps de séchage !
Les structures métalliques sont insensibles aux attaques microbiennes, résistantes au feu comme à l’humidité. Elles sont légères et peuvent évoluer au gré de vos envies. Elles sont enfin parfaitement recyclables et plus écologiques que bien des matériaux. Leur prix reste généralement inférieur à celui des ossatures bois.
Les inconvénients résident dans le fait que le métal conduit la chaleur et impose ainsi des travaux d’isolation conséquents. Par ailleurs, les pièces doivent être soigneusement pensées au préalable puisqu’il est impossible de les ajuster sur le chantier.
Quels matériaux pour la couverture ?
Autre élément important, le toit ! Nous nous concentrons ici sur le matériau de couverture permettant d’assurer son étanchéité.
Le bac acier
Il est constitué de plaques d’acier galvanisé, souvent en forme de U et assemblées les unes aux autres pour réaliser la couverture.
Une couverture extrêmement résistante, quasi-inaltérable et très légère.
En revanche, l’étanchéité du bac acier peut créer certains problèmes de condensation, d’autant que ce type de toit demande à être parfaitement isolé en raison de sa forte conductivité thermique. Enfin, le métal a tendance à amplifier les bruits, générant d’importantes nuisances sonores en cas de pluie par exemple.
Tel quel, le bac acier n’est accessible que pour son entretien et renforce le look moderne de l’extension cubique. Mais il peut également servir de support pour un toit terrasse.
Les membranes d’étanchéité
Si vous souhaitez un toit accessible, vous choisirez la pose d’un plancher, d’une couche d’isolant et d’une membrane pour assurer son étanchéité. L’ensemble sera recouvert d’un revêtement de sol classique afin que vous puissiez profiter de votre nouvelle terrasse. Plusieurs matériaux peuvent être appliqués en guise de membrane :
- Le bitume modifié
Il se présente sous forme de rouleaux composés d’une armature imprégnée de bitume. Il se conforme à de nombreuses configurations et son prix reste abordable. - L’EPDM (éthylène propylène diène monomère)
Il s’agit de bâches de caoutchouc collées ou lestées sur le toit. Le matériau est apprécié pour son élasticité, son extrême longévité (plus de 30 ans), sa stabilité thermique et chimique. Il permet l’installation d’un espace végétalisé comme d’une terrasse classique. - Le PVC
La membrane PVC est plus rapide et facile à poser. Elle est souvent utilisée sur un bac acier en raison de son faible poids. Naturellement ignifuge, le PVC reste sensible aux UV même si les fabricants ont beaucoup travaillé pour gommer cet inconvénient. Il est plutôt posé sur des toits non accessibles. - Les SEL ou systèmes d’étanchéité liquides
Ils sont composés de résine et d’élastomère et s’adaptent à toutes les géométries sans demander l’application de joints. Mais le prix de ces systèmes est souvent plus élevé que celui des membranes classiques.
Il existe de nombreuses variantes en matière de pose comme de matériaux. Dans tous les cas, ne prenez aucun risque avec la solidité, l’isolation et l’étanchéité du toit plat : confiez-les à un professionnel ! Votre courtier en travaux pourra vous orienter vers les artisans compétents.
Les revêtements possibles pour les murs de l’extension
Vous avez une structure et un toit ! Reste à finaliser l’extension et en soigner l’apparence. Ici les possibilités sont multiples :
- Le bois : c’est le plus prisé, même s’il reste plutôt cher. Vous choisirez une essence suffisamment résistante et, si possible, issue de forêt gérées de façon durable ;
- L’enduit extérieur : il peut être appliqué en monocouche sur les murs de béton ou de parpaings. Attention, il a tendance à se salir avec le temps ;
- Le bardage PVC : il est disponible en de nombreuses couleurs et imitations bois. Il est facile à entretenir, résistant et isolant. Mais cela reste un polymère, donc peu écologique, même dans le cas de matériaux recyclés. S’il est plutôt résistant au feu, il peut néanmoins dégager des vapeurs toxiques en cas d’incendie ;
- Les variantes composites : vous pouvez enfin choisir un bardage composite, constitué de résine ou de ciment fibrés. En général, ces matériaux offrent flexibilité, résistance et facilité d’entretien.
Vous débordez d’idées pour la conception et l’installation de votre extension à toit plat ? Vous aimeriez en vérifier la faisabilité technique ? Contactez la Maison des Travaux, agence de Lille Nord. Nous vous aidons à réaliser vos projets d’agrandissement, de rénovation, d’aménagement et de décoration.