Votre famille s’est élargie, vous avez besoin d’espace et avez décidé d’agrandir votre maison. Les solutions sont nombreuses mais vous vous laisseriez bien tenter par une extension bois. Le matériau s’adapte aux architectures contemporaines comme aux ambiances plus rustiques. Il est à la mode, écolo, esthétique, chaleureux. Vous avez pourtant l’impression qu’il existe une multitude de teintes et de décors, et vous vous sentez un peu perdu. Comment choisir parmi tous les types de bardage bois ? Voici un tour d’horizon des possibilités qui s’offrent à vous.
Structure et géométrie
Définition
Le bardage est un revêtement mince permettant de protéger les murs extérieurs d’un édifice. On imagine souvent des planches de bois clouées entre elles le long des façades. La réalité est un peu plus complexe. Le bardage peut être constitué de lames, mais aussi de panneaux ou de bardeaux (tuiles murales).
Composition
Le plus courant est d’utiliser des lames de bois massif, ou de bois contrecollé. Les premières sont plus sujettes à la déformation puisqu’elles sont faites d’un seul tenant. Mais elles sont aussi plus nobles et durables à condition d’être bien entretenues. Il existe également des lames composites, faites d’un mélange de fibres de bois et de résine. Elles sont très résistantes mais d’un aspect moins naturel. Elles séduiront difficilement les personnes recherchant des solutions écologiques.
Pose
Ces lames peuvent être posées de différentes manières : à l’horizontale, à la verticale ou même en diagonale. Pour rendre le bardage parfaitement imperméable, on veillera à ce qu’elles se chevauchent horizontalement. A l’inverse, pour un rendu plus contemporain, on les posera à claire-voie, avec un léger écart entre chaque lame. La pose la plus courante consiste à les encastrer les unes aux autres pour qu’elles s’ajustent parfaitement.
Essences de bois
Critères de choix
Si vous optez pour un bois naturel, il vous faut maintenant en choisir l’essence. Il en existe une multitude ; autant de types de bardage bois différents ! Mais toutes ne conviendront pas à votre situation. Quelques critères importants pourront vous orienter :
- L’aspect du bois : sa couleur, son uniformité, la présence ou non de nœuds, etc.
- Sa durabilité : le bois est-il naturellement résistant ou faut-il le traiter régulièrement ?
- Sa stabilité : se travaille-t-il, se déforme-t-il facilement ?
- Sa densité : attention aux tours de rein et au poids exercé sur la façade de votre extension !
- Son prix : bien sûr…
Vous n’êtes pas technicien dans l’âme ? Le courtier en travaux saura vous orienter sur cet aspect.
Quelques essences-types utilisées pour les bardages
Les agressions subies par les bardages bois peuvent être nombreuses. Selon l’environnement dans lequel se trouve votre extension, certaines essences peuvent s’avérer plus adaptées.
Les bois provenant d’Amérique du Nord comme le cèdre rouge (Red Cedar) ou le Pin Douglas sont naturellement imputrescibles et possèdent une bonne longévité. Il faut néanmoins les protéger des champignons. Le chêne ou le châtaigner y sont un peu moins sensibles. Tous sont à préserver des insectes.
Tous les bois ou presque sont sujets au grisaillement et leur couleur évoluera dans le temps. Les essences exotiques, comme l’Ipé, le Teck ou le Doussé, comptent parmi les plus stables mais il faut en payer le prix !
Le choix est vaste. C’est tout l’intérêt du bois. C’est un matériau vivant dont l’apparence varie au fil du temps et dont on apprécie les teintes chaudes et changeantes.
La classe
La norme NF EN 335-1 indique la résistance du bois à l’humidité et définit différentes classes d’emploi :
- Classe 1 : le bois n’est utilisé qu’en intérieur, avec un taux d’humidité inférieur à 20% ;
- Classe 2 : le bois peut être humidifié de façon temporaire. On l’utilise en intérieur dans les pièces d’eau ;
- Classe 3 : le bois peut subir un taux d’humidité dépassant fréquemment les 20%. Il est utilisé pour les bardages et les menuiseries extérieures ;
- Classe 4 : le bois peut être soumis en permanence à un taux d’humidité supérieur à 20%. On l’utilise pour les zones très humides ou les pièces en contact avec le sol ;
- Classe 5 : le bois peut être en contact permanent avec de l’eau, et notamment de l’eau salée. On l’utilisera pour les pontons, dans les milieux maritimes.
Vous l’avez compris, vous choisirez un bois ayant au minimum une classe 3.
Plusieurs essences l’ont naturellement. Mais si vous vous orientez sur certains résineux comme le sapin, le bois devra être traité avant de se transformer en bardage. Il peut être imprégné d’hydrofuge (autoclave) ou d’huiles végétales (oléothermie). Il peut également subir un traitement thermique (rétification) le rendant à la fois plus dur et plus stable.
Aspect environnemental
Qui dit bois, dit nature. Et donc développement durable. Si la protection de l’environnement vous tient à cœur, vous veillerez à respecter certains points :
- Opter pour un bois massif, donc sans colle et sans résine ;
- Prendre un bois robuste afin d’éviter l’emploi de trop nombreux produits de traitement (c’est aussi plus reposant) ;
- Choisir un bois issu de forêts durablement gérées (logo PEFC ou FSC) : des arbres y sont replantés avec bon sens ; la faune et la flore y sont préservées ;
- Utiliser un bois courant et local : les essences exotiques sont magnifiques mais le bilan carbone lié à leur acheminement est désastreux !
Vous hésitez toujours entre les différents types de bardage bois ? Il est vrai que le sujet est complexe. Parlez-en avant de vous décider. Faites appel à des professionnels : il existe de vrais spécialistes du bois, au fait des dernières techniques et tendances.
Vous ne savez pas où les trouver ? Faites appel à la Maison des travaux, agence de Lille Nord. Nous vous guidons dans vos projets d’extension, d’aménagement, de rénovation et de décoration.